Y’a pas à dire, difficile de faire mieux comme “bureau” que l’Île Puwaï. Quand ton cadre se trouve être une infinie mer calme, des palmiers luxuriants bordants une jungle verdoyante, avec tout le nécessaire de vie pour passer un bon moment, on ne pouvait pas faire la fine bouche ! Venir ici entre deux explorations c’était avant tout à dessein : je continuais mes recherches sur Ame, cherchant à savoir si elle avait refait surface depuis mon dernier passage, puis je me renseignais sur les travaux des autres éthologues et leurs rapports concernants de potentielles anomalies à l’échelle mondiale. Surtout en ce qui concernait la météo et des catastrophes naturelles inattendues mais qui se répéteraient dans le temps. Un non-sens donc. Mais qui faisait sens dans ma tête, qui pour l’heure était posée sur un coussin moelleux, sur une chaise longue, sur la plage de Puwaï où, entre deux cocktails que j’avais amené pour l’occasion - parce que ce n’était pas un hôtel non plus cette île -. Devant moi flottaient les cahutes du village et de temps en temps j’y voyais passer les collègues, ainsi que le bateau qui servait à retourner sur l’île d’Akala.
A ma droite sur une petite table faisant office de bureau, les papiers que j’étudiais en maillot de bain, tranquillement. Y’a pas à dire, c’était détente comme cadre pour travailler. En plus avec Oscar derrière moi qui dormait paisiblement, je n’avais pas à craindre que des Pokémons de la jungle ne viennent nous taquiner et les plus courageux étaient accueillis avec douceur : je n’étais pas là en conquérant, je ne faisais que profiter de la plage tout simplement et elle appartenait aussi bien aux Pokémons qu’à moi pour l’heure ! Ah, et à Jessica Henfield également qui entraînait pour l’heure ses Pokémons de type Eau depuis la plage. Elle aussi en maillot il y avait, de quoi se distraire mais je décidais bien vite de me replonger dans mes documents pour éviter toute distraction.
— Alors, si je résume tout ça… Hum, on devrait arriver sur une période de calme dans les catastrophes prédites. Je vais pouvoir me concentrer sur d’autres activités Oscar ! Mais je ne sais pas encore lesquelles. Tout a été si précipité jusqu’ici, entre les agressions de la Team Rocket et la recherche d’Ame et des Portails… C’est comme si tout avait filé à une si grande vitesse qu’il m’était impossible de savoir si où j’étais allé avec ces aventures ! Enfin, si je sais : on est sur la plage ! Eheh ~
Ajoutais-je en reprenant une gorgée d’un alcool doux et rafraîchissant. Mais c’était vraie et cette question, qui m’était déjà venue plusieurs fois ces derniers temps, me taraudait : n’étais-je pas allé un peu trop vite ? Non, vraiment, j’avais juste suivi mon instinct et tenté à ma manière d’éviter que le monde ne sombre un peu plus vite dans le chaos à cause de gens mauvais. Cependant nous avions eu quelques difficultés lors de notre dernière altercation, sur la Route 48, et je me demandais si m’entrainer comme le faisait Jessica ne serait pas une bonne chose ! Préparer mes Pokémons, me préparer mentalement à faire face à des challenges plus grands encore et m’endurcir un peu. Avec un soupire je me laissais aller, fermant les yeux pour arrêter d’y penser ce qui, bien sûr, faisait l’effet inverse ! Grommelant sur ma chaise longue je ralais tout seul, sans voir le monde extérieur ni qu’il y avait peut être d’autres personnes non loin de nous. J’entendis d’ailleurs simplement le moteur du bâteau-navette s’arrêter sur l’îlot artificiel, mais rien de plus pour le moment.
Voilà quelques mois que tu es devenue Ethologue, et que tes petits projets se sont mis tranquillement en place. Tu en retires une certaine fierté mêlée à l'excitation de la découverte ! Tu as même pu retrouvée cette fan de pokémons roches qui t'avait initié au métier avec une jeune femme jamais revue depuis ; comment s'appelait-elle, déjà ? Tu te souviens de ses pokémons canidés sans parvenir à retrouver son nom. Décidant que ce n'est pas si grave, tu vois apparaître à l'horizon l'île de Puwaï, où tu dois déposer certains de tes écrits afin de ne pas risquer les perdre. Tout un petit système bien sympathique au milieu d'un milieu qui pourrait paraître hostile à une personne comme toi ; avec ta peau pâle et peu exposée, autant dire que tu as fais le plein de crème solaire ! Tu n'as jamais été trop du genre à te dorer la pillule de toute façon : toi tu crame en général plus que tu ne bronzes.
Pour une fois, tu as décidé de garder tous tes pokémons dans leur petit habitant bien confortable et au frais, histoire de leur éviter un choc trop brutal avec les pluies du continuent qu'ils ont vécu juste avant. Ton sac sous le bras, tu humes l'air en essayant de deviner comment va se passer ton petit séjour au QG. Peut-être vas-tu rencontrer de nouveaux collègues afin de leur tirer leurs histoires les plus rocambolesques ? Il faut aussi que tu te décides à ouvrir tes podcasts sur l'ultranet, afin de compter tes petites expériences. Tu as d'ores et déjà fait un sondage sur les réseaux sociaux, et tu sais que ça plaira !
Mais l'heure de descendre du bateau à moteur arrive. Avant de partir, tu avais troqué ton éternel ensemble de bureau pour une robe blanche à fleurs roses, beaucoup plus agréable à porter lorsqu'il fait chaud. Tes pieds chausses de petites sandales qui ne risqueront pas de s'abîmer sur le sable, et c'est ainsi que tu descends pour la troisième fois sur un terrain que tu commences à connaître mais qui te fascine toujours autant. Tu fais un petit tour d'horizon et croit reconnaître quelqu'un, allongé à quelques mètres de toi, et profitant du soleil avec une boisson. Tu secoues la tête et reportes ton attention sur une jeune femme qui entraîne ses pokémons au loin. Oh ! La bonne idée ! Mais pour l'instant, il faudrait que tu rentres, que tu te baignes peut-être un coup et que tu ailles déjeuner, mais pasforcément dans cet ordre. Cela dit tu es préoccupée par la tignasse rousse que tu devines presque blonde un peu plus loin… mais tu comprends finalement que tes yeux ne te jouent pas des tours, et ton coeur s'emballe.
— Yagyu ? l'appelles-tu afin que ta voix soit portée par le vent.
Tandis que mon cher Oscar, les quatre fers en l’air, profitait allègrement de la plage, son museau comme le mien se releva en entendant l’appel qui m’était adressé. Peut-être était-ce la chaleur ou l’alcool qui provoquait cela mais j’étais pourtant sûr d’avoir entendu mon nom prononcé et pas par n’importe qui ! Ouvrant un oeil intrigué je m’attendais à tout et ce ne fût pas rien que de découvrir que la réalité était là, devant moi.
— Gédéon ? Gédéon !
J’en sautais de joie depuis ma chaise longue, ne manquant pas au passage de finir de renverser le peu de liqueur qu’il me restait sur la plage. En quelques instants j’étais là devant elle, quelque peu hagard à cause de la chaleur mais sincèrement heureux de la voir. Surtout ici. C’est alors que je réalisais ce que cela représentait qu’elle soit justement “ici” sur l’Île Puwaï et cela ne manqua pas de me décrocher un très large sourire accompagné d’une inclinaison à 90° !
— Félicitations ! Maggie m’avait dit que deux femmes dont une de Johto étaient devenues Éthologue un peu avant moi mais je n’osais demander de qui il s’agissait et si tu es là, c’est qu’il s’agissait effectivement de toi ! Je suis super content de te voir !
Mais du coup, c’était elle qui avait l’air le plus surpris de nous deux sur l’instant ! Il faut dire qu’au travers de nos discussions je m’étais renseigné, de fil en aiguille, sur le métier que représentait l'Éthologie mais sans évoquer, si ce n’était à demi-mot, l’envie de le devenir à mon tour. Les événements s’étaient accélérés après l’affaire du Phare Fantôme d’Oliville et ma chasse aux Portails. Et aujourd’hui j’étais également là sur cette île avec elle : que de chemin parcouru quand même ! Ne voyant ni Lucifer ni même Allan - cela remontait à un certain temps il avait peut être évolué depuis - j’interrogeais l’autrice et Éthologue de renom.
— Comment vas-tu ? Et tes Pokémons ? Ils doivent avoir grandis depuis notre aventure à Oliville ! Oh, et, j’en profite pour refaire les présentations : voici Oscar ! C’est devenu un grand Typhlosion depuis la dernière fois ! Viens saluer Gédéon au lieu de dormir !
Mon ami et camarade depuis mon départ de chez mamie et ma rencontre avec Gédéon se redressa, tout poussiéreux et se secoua les puces pour faire tomber ce qui le recouvrait avant de s’approcher de Gédéon pour la renifler, reconnaître son odeur et finalement commencer à frotter sa tête contre son ventre et sa poitrine dans un geste totalement naturel d’amitié. Légèrement rouge en voyant cela je croisais mes mains derrière mon dos, heureux que dans un tel cadre déjà paradisiaque des choses géniales puissent encore arriver.
Entendre ton prénom de cette manière te fait rougir. Heureusement qu'entre le vent, les grains de sable qui viennent parfois se mêler à l'air et tout le reste, on ne voit pas distinctement la couleur de ta peau sous ton ombrelle. Tu n'oses même pas bougée, stupéfaite non seulement par le fait de voir Yagyu ici, mais également par tout l'émoi qui coule de ton organisme comme un vase d'eau trop plein de sucre. C'est le terme ; tu te sens gai et mielleuse, alors que votre dernière rencontre, fascinante, avait quand même manqué de résulter par votre mort tantôt à cause de l'effraction d'un agent de la team rockett, puis par noyade, et finalement par d'inexplicables mystères que renfermaient le phare fantôme d'Oliville. En conclusion, tu mets un grand temps avant de réagir, trop déstabilisée. Etait-il là depuis longtemps ? Etait-il simple invité ou lui aussi, était-il devenu éthologue sans que tu ne le saches ? Il faut dire que depuis ton recrutement, tu as tellement été débordée par tes recherches sur une étrange maladie qui semblait toucher les pokémons comme les hommes, sans oublier les plantes. Tu es comme une fourmie qui découvre qu'il y a plus large et plus mystérieux encore que ce qu'elle peut percevoir à son niveau ; l'excitation de découvrir prime autant que la terreur de la découverte.
Tu accueilles la venue de Kokiji avec un large sourire, une fois passé l'intense surprise qui t'en a fait t'arrêter de respirer durant quelques trop longues secondes. Tu souffles du nez, retournes une mèche derrière ton oreille.
— Bah ça alors, quand je disais que la prochaine fois qu'on se verrait, je serais éthologue, j'aurais au moins cru avoir le plaisir de te l'annoncer de moi-même en venant te chercher Dieu sait où !
Tu le regardes de haut en bas, hésitant à t'avancer dans le sable pour venir le prendre dans tes bras. Cette option te traverse longuement l'esprit mais tu finis par simplement hausser les épaules, ravie de le retrouver, étrangement intimidée même si tu t'efforces de ne rien laisser paraître.
— Mais moi aussi, je suis contente de te voir, réponds-tu en ramenant à toi les dossiers qui menaçaient de glisser de sous ton bras. Et donc tu travailles un verre à la main et en maillot de bain ? souris-tu de manière caustique.
Tu laisses échapper un petit rire quand tu remarques finalement le géant aux côtés de Yagyu.
— Oh ! Oscar ! En effet tu as grandis, viens là mon beau…
Ton instinct brille d'amour naturellement pour les créatures possédant un attrait particulier pour les flammes ; tu l'as remarqué assez vite lorsque tu as commencé à entraîner Lucifer ou même le Goupix que ton ami blond t'avait récupéré lors de votre escapade dans un phare fantôme. Tu n'eus pas besoin de te baisser puisque que le tout petit pokémon que tu avais connu était devenu un majestueux typhlosion. Tu lui rendis sa caresse en frottant ta main dans ses poils.
— Il est magnifique ! Ecoute de mon côté Lucifer a un peu grandit mais est toujours un caninos. Il s'est adouci depuis la dernière fois que tu l'as vu, même s'il reste très protecteur. Pour Allan, c'est devenu un grand Méganium très coloré ! Je les entraîne de plus en plus souvent, et d'ailleurs la petite Goupix que tu m'as donné à notre dernière rencontre se fait assez facilement à sa nouvelle vie. Je les sortirais tout à l'heure, je n'aime pas spécialement les laisser trop longtemps dans leurs pokéballs, mais je veux m'assurer auprès du centre de l'île qu'ils ne soient victime d'aucune maladie.
Même si tu y prends garde, ta mine se referme légèrement à l'évocation de cette maladie. Tu sens que c'est quelque chose que tu vas revoir d'ici peu, et autant tu aimes jouer les enquêtrices, autant l'idée que tes pokémons puissent devenir malade à un point que tu imagines encore très mal te glace le sang. Tu reprends un sourire plus détendu en faisant le tour visuel de la plage.
— Je ne devrais pas rester trop longtemps au soleil, même avec l'ombrelle, j'ai déjà eu la folie de rester tout le temps du trajet en bâteau sur le pont, autant ne pas cramer mon capital soleil à peine arrivé ! Tu m'accompagnes ?
C’était un moment d’une douceur infinie qui se jouait sous mes yeux mais également d’une grande surprise ! Sous une forme d’excitation et de reconnaissance envers une éventuelle providence que je remerciais silencieusement de ne pas m’avoir ôté l’auteure à succès, je souriais à Gédéon Vermeil, tout aussi rouge qu’elle. Ceci dit de mon côté c’était surtout dû à la chaleur. Il faut dire que j’étais presque gêné d’apprendre de cette manière à Gédéon que j’étais moi aussi devenu Ethologue, et en grande partie grâce à nos rencontres ! Heureux comme un prince je claquais des doigts pour marquer le tempo d’un rythme qui venait des bungalows sur les flots.
— Dans un sens c’est le cas : on se retrouve à la fois au plus improbable endroit mais aussi au coeur de l'Éthologie moderne et ancienne ! Je ne pouvais pas rêver mieux pour, pour, pour fêter cela !
Et bien que Gédéon ait, de son côté, interrompu son mouvement de venir jusqu’à moi, je n’hésitais pas un seul instant à lui témoigner toute ma joie et peu importe si l’on pouvait nous voir depuis les flots ! C’est ainsi que je pris dans mes bras cette incroyable femme des arts et d’action en lui offrant une accolade des plus chaleureuses, et pas uniquement parce qu’il faisait chaud cette fois. Je m’écartais d’elle juste à temps pour éviter de lui faire lâcher ses dossiers et me reculait pour tourner sur moi-même, dans un geste souple et faussement racoleur mettant en valeur les quelques lignes de muscles que je m’étais faite mais surtout mon superbe short de bain aux motifs zébrés d’un Zéblitz !
— Alors euh, oui on peut dire que je bosse dans cette tenue ici mais il faut le dire : c’est plus pratique ! En parlant de verre, je t’en offre un ?
Je n’attendis même pas sa réponse que je servais un verre à Gédéon de ma boisson fraîche faite d’alcool et de sucre qui pétillait dans la gorge tout en détendant le corps et l’esprit. Entre temps donc, Oscar était venu faire un câlin de retrouvailles à Gédéon, la serrant dans ses bras tous doux, ses flammes paisiblement rentrées dans son dos pour bien sûr éviter de blesser leur grande amie qu’était devenue Gédéon à force de vivre des aventures incroyables avec elle et ses Pokémons. Et en parlant de ces derniers, j’étais très heureux d’apprendre que l’Ethologue du célèbre Story Writer Podcast en avait prit grand soin au point de voir évoluer son cher Allan ! De même que pour les autres, j’avais d’ailleurs été bien inspiré de confier l’incroyable Goupix à Gédéon car, Oscar mise à part, je ne me sentais pas d’une grande affinité avec le feu ces derniers mois.
— C’est super vraiment ! J’ai tellement d’aventures à te raconter que je ne sais même pas par où commencer. Je hum, oui je vais t’accompagner bien sûr ! Tu restes avec nous Oscar ou tu nous rejoins plus tard ?
Le Typhlosion poussa un petit cri de joie et décida donc de rester avec nous, trop heureux et impatient de revoir ses amis Pokémons avec Gédéon ! Toujours un peu gêné c’est vrai mais bien plus sûr de moi encore que lors de notre dernière rencontre j’accompagnais donc Gédéon en direction des pontons qui reliaient les maisons flottantes à l’Île Puwaï, non sans noter au passage qu’elle avait eu un regard, particulier, en évoquant la possibilité que ses Pokémons tombent malade sur l’île en elle-même. Je décidais donc de la rassurer sur le sujet, au mieux des informations que je détenais !
— Ne t’en fais pas la plupart des maladies connues d’Alola sont toutes traitées avec efficacité ! Regardes moi : avec mes cheveux roux et ma peau blanche on ne dirait pas que je suis fait pour cette météo paradisiaque et c’est vrai ! Alola m’a fait comprendre plus d’une fois que c’était une région rude pour l’ancien employé de bureau que je suis. Mais avec de l’entrainement, quelques médications à base de plante et surtout, beaucoup de natation avec mon Pokémon aquatique j’ai fini par habituer mon corps à Alola, et tes Pokémons s’habitueront aussi ne t’inquiète pas !
Yagyu n'avait pas tort. Cette rencontre était finalement à l'image de ce qui les caractérisait le mieux tous les deux ; imprévisible et improbable, et pourtant bien réelle. Ton sourire s'agrandit alors qu'il parlait de "fêter" cela. Sans comprendre là où il voulait en venir, tu te tendis légèrement quand ce dernier finit le mouvement que tu avais toi-même amorcer pour te prendre dans ses bras. Passés les quelques secondes d'hésitation et de gêne, tu finis par toi aussi l'enlacer en passant tes bras autour de sa taille, finalement bien plus heureuse de le revoir que tu ne l'aurais d'abord pensé.
— Plus pratique ? Je veux bien te croire. Et pour le verre…
Tu coulas un regard en direction des documents que tu portais encore, avant de les glisser dans le grand sac que tu portais également.
— Pourquoi pas ! Je ne refuse jamais un petit verre, de toute façon ~ qu'est-ce que tu me proposes ?
Tu ris en voyant qu'il n'avait même pas attendu ta réponse avant de te servir. Tu jouas le jeu tout de même et tandis tes doigts chauds vers la boisson bien fraîche, avant de la humer sans cacher ta satisfaction. Une première gorgée coula dans ton gosier, et tu pus te délecter de ce bon petit rafraichissement, qui au vu du temps n'était certainement pas de trop !
— Oh j'ai hâte de t'entendre raconter tes histoires ! Et vous pouvez venir, je ne vais pas être très longues. Je dois simplement déposer mes recherches à un secrétariat.
Et c'est ainsi que tu invitas tout ce petit monde à te suivre en direction de l'établissement que tu visais. Tu ne répondis pas de suite quand il te parla de maladies connues d'Alola. Pour le coup, tu risquais d'être cynique ; si tu avais peur qu'ils soient malades, ce n'était justement pas à cause d'Alola. Mais un petit tour près d'un centre pokémon ne serait pas de trop également.
— Ah ça, c'est sûr que tu n'es pas le candidat idéal pour un vrai bain de soleil ! Comme quoi, ça se passe quand même pas trop mal pour toi ~
Mais il remettait sur le tapis une quelconque habitude de tes pokémons.
— Il n'est pas question de s'habituer, et puis ce n'est pas la première fois que certains passent par Alola.
Effectivement j’allais peut-être un peu vite en besogne, résultante de cette surprise que représentait l’arrivée de Gédéon au milieu de cette journée ensoleillée qui s’annonçait pourtant simple et sans vague. C’était donc avec un empressement peut être mignon vu de l’extérieur mais surtout intenable de l’intérieur que je servais un verre de boisson à l’auteure avant de finalement hocher la tête pour lui dire de quoi il en retournait.
— C’est du sucre pétillant, du rhum et un fruit d’Alola dont je n’ai pas retenu le nom. C’est bon, de mon simple avis d’amateur !
Entre temps j’avais effectivement servi le verre sans faire de chichi, car l’heure n’était pas non plus à la demi-mesure vu l’importance de ces retrouvailles et leur signification pour nous, nos carrières et même nos Pokémons qui s’appréciaient bien ! Heureusement la boisson ne sembla pas provoquer de rejet ni de grimace à Gédéon et j’en serrais le poing de satisfaction, le prenant pour une victoire personnelle comme si seul son avis pouvait déterminer ou non de la validité de la boisson en question. Ce qui était peut être le cas dans mon esprit à cet instant. Je décidais après cela de récupérer mes propres documents pour les ranger dans ma sacoche de travail tandis que l’auteure nous autorisait à l’accompagner, moi et Oscar en l'occurrence. Et bien qu’il y ait sans aucun doute une grande part de professionnalisme dans sa méthodologie de travail, je ne pouvais m’empêcher d’être curieux : je découvrais là une Gédéon sous un tout autre jour, plus proche de celui que j’imaginais avant même de la connaître. Le genre studieuse et à faire attention à son travail. D’ailleurs j’étais assez curieux de celui-ci !
— En parlant de travail, à quoi consacres-tu tes recherches éthologiques ?
Demandais-je avec le sourire et en toute innocence ! Nous prîmes le chemin des bungalows sur les pontons qui les reliaient à la terre ferme et qui, de temps en temps étaient secoués par les flots d’Alola. Les activités diverses et variées des chercheurs et scientifiques actuellement présents battaient leur plein et nos déplacements n’attirèrent l’attention que pour remarquer qu’une tête somme toute encore nouvelle - la mienne - en suivait une autre somme toute nouvelle également mais assurée - celle de Gédéon - à travers les pontons ! Oscar ne se méfiait d’ailleurs plus trop de l’eau, ayant manqué une fois d’y tomber, il avait vite comprit qu’il pouvait s’en sortir en flottant à la surface pour être repêché en cas de problème, aussi nous suivait-il sereinement, saluant d’autres Pokémons qui volaient et nageaient au-dessus et sous nos pieds.
— En effet ça va plutôt pas mal pour nous ! Nos articles ont été bien appréciés jusqu’ici et même si on a rencontré des difficultés, on a toujours réussi à les surmonter, pas vrai Oscar ?
Mon ami poussa un petit cri d’affirmation mais un peu moqueur, l’histoire de faire comprendre que sans lui je n’aurai pas fais long feu ! Sentant malgré tout une forme de tension je décidais de rester détendu mais pas aveugle. Alors que nous entrions dans les bungalows je laissais donc le temps à Gédéon de ranger ses documents comme elle le souhaitait, en profitant pour faire de même avec les miens au passage. A son retour, je reprenais la parole, plus direct cette fois.
— Il y a quelque chose qui t’inquiète concernant la santé de tes Pokémons en ce moment ?
Contenu sponsorisé
C-GEAR
Permission de ce forum: Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum